Three Imaginary Boys

51N5PRFS5ZL._SX355_Sortit le 8 mai 1979 l’album  » Three imaginary boy » de the Cure reste un classique incontournable de la new wave.

Premier album déjà très aboutit, il contient les bases d’un rock anguleux et mélancolique qui sera la marque de fabrique du groupe pendant toutes les années 80 à venir.

Perdu entre sa cuisine de Crawley dans l’Ouest de l’Angleterre ( « 10:15 on a Saturday night » ) et un incendie dans la ville du Caire ( « Fire in Cairo » ), Robert Smith est un chanteur qui trouve son style dès les premières mesures. C’est cette voix romantique et tranchante, reconnaissable entre toute qui fera l’identité du groupe autant que le son des guitares rythmiques et des batteries minimalistes et froides.

Three Imaginary boys balance entre angoisse et onirisme baudelairien. Reflet d’une culture et d’une société qui bascule dans une nouvelle décennie : celle des année 80 qui oscille entre le culte de l’argent, des nouvelles technologies et de la misère extrême. L’album aborde des thèmes comme l’agression dans le metro, la rage d’un amour blessé, la révolte contre les systèmes politiques ou l’abandon aux drogues psychédéliques.

D’un point de vue technique c’est une réussite : les membres de The Cure, forge un nouveau son, inspiré de Joy Division et du punk anglais qui commence déjà à s’essouffler. Pourtant Robert Smith ne sera jamais satisfait du rendu final.

Tout d’abord la pochette déplaît à tout les membres du groupe, et sera imposée par le directeur de leur label « Fiction » Chris Parry qui voulait symboliser chaque membres du groupe par un objet du quotidien. D’après les mémoires du batteur Lol Tolhurst Cured, the story of two imaginary boys, personne ne voulait être le réfrigérateur.

Robert Smith n’a pas eu le droit de décision sur ce premier album et le déteste encore aujourd’hui. Pour lui l’album comporte une faute de goût dans la reprise de Foxy Lady chanté par Michael Dempsey, bassiste du groupe. La reprise de Jimi Hendrix sera glissée par Chris Parry sans le consentement du groupe.

L’album est ressortit au Etats-Unis avec un track listing différent incluant trois singles : « Boys Don’t Cry », « Killing An Arab » et « Jump On Someone Else’s Train ».

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Lera Lynn

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Pop de Science Fiction


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Des nouvelles en provenance de la galaxie des Midnight Juggernauts. Le trio australien revient sur la planète terre avec « Uncanny Valley »

Nous n’avions pas revu les Midnights (Andy Szekeres à la guitare, Vincent Vendetta clavier/voix, Daniel Stricker batterie) depuis leur premier album « Dystopia » sortit en 2007 avec les tubes : »Into the Galaxie » et « Road to Recovery« . En 2010 un deuxième disque : « The Cristal Axis », une longue tournée en Europe et en Amérique du sud. Aujourd’hui c’est dans une église du Val de Loire qu’ils posent leur vaisseau pour l’enregistrement de Uncanny Valley. « Pour nous c’était une bonne opportunité de s’isoler et d’enregister un album loin de tout. Nous partions un peu à l’aventure, nous savions juste que c’était une église avec un studio à l’intérieur. Nous avons passé beaucoup de temps là bas, on y a même vécu ! Cela à vraiment changé notre musique parce que l’environnement a une grande importance, et être dans une église au beau milieu de la nuit, entouré de micros et de matériel d’enregistrement c’est assez dingue. Notre musique est très influencée par les bandes originales de films, et on s’est sentit très inspiré dans cet endroit pour créer une ambiance atmosphérique. »

Cet exil loin de leur Australie natale a porté ses fruits et Uncanny Valley renferme des trésors de pop synthé : « Ballade of war machine » « Memorium« , « Sugar and Bullets« . Des singles qui envoient sur orbite ! Les refrains efficaces sont au rendez vous, un univers sonore inspiré de la sciences fiction et des années 80, une dose de Dance, de house, de pop hédoniste ,et de Cold Wave . Les Midnight juggernaughts explorent des dimensions inconnues de la ”Space musique”.
« On a grandit avec les films d’horreur et de science fiction des années 70 et 80. Quand tu es un gosse regardant ces films tu te rend compte de l’importance des bandes son et de ce qu’elles évoquent, de l’utilisation des synthétiseurs… Puis très vite on s’est intéressé au travail de Giorgio Moroder, et quand on s’est mis à faire des recherches on a découvert ce qu’il y avait derrière ce mouvement et tout l’équipement que cette musique implique. C’est vraiment durant notre adolescence que nos influences se sont construites autour de cet univers. Notre musique et un mélange de pop, de musique psychédélique, de bande originale de films et de musique électronique des années 70 et 80. »

Les Midnight Juggernaughts abordent le thème de l’homme et de la machine, en transformant le son des instruments de rock traditionnel en un son robotique. Le titre de l’album « Uncanny Valley » fait référence à la théorie posée par le célèbre ingénieur : Masahiro Mori en 1970. La vallée dérangeante (the uncanny valley) est un phénomène dans lequel l’acceptation des humain envers les robots grandit proportionnellement au fur et à mesure que leur apparence se rapproche de l’homme, jusqu’à ce qu’ils deviennent trop humains et que cette acceptation se transforme en répulsion.

Dans la continuité de leurs aventures interstellaires et musicales les Midnights sont des touche à tout et ils accompagnent l’album d’un projet visuel et graphique qu’ils ont réalisé. Toujours dans l’idée d’un future où les machines développent leur propre humanité le clip de « Memorium » retrace l’histoire de l’infographie depuis les années 50. « Nous voulions rendre un hommage aux pionniers de l’infographie : Il est important de créer un monde qui évoque une histoire ou une mythologie et qui entoure notre musique, et on a toujours été intrigué par l’évolution de cette technologie, par le réalisme que les images informatiques peuvent atteindre, notamment au niveaux des visages des êtres humains…elles se rapprochent du phénomène de l’uncanny valley ».

En participant activement à tout les niveaux de la production, le trio de Melbourne est fidèle à une démarche « do it yourself ». Soucieux de rester indépendant ils ont créé leur propre label, « Siberia » en 2004. Une structure qui leur a permis de produire leurs deux premier albums et dans laquelle ils sont toujours très impliqué pour permettre « à une musique pas comme les autres d’exister » . En 2013 ils choisissent le label français record maker pour élargir leurs horizons et réaliser Uncanny Valley, une rencontre qui s’est faite par l’entremise de Sebastien Tellier, avec qui ils ont déjà collaboré en 2008 pour le remixe de « Divine ». « C’est toujours mieux de commencer a travailler sur une base amicale, cela nous permet de mieux faire passer notre projet. Je pense que nous sommes un groupe étrange car a chaque fois que nous sortons un disque nous voulons une couleur et une saveur particulière, qui se renouvelle. On prend toujours du plaisir à faire un album des Midnight Juggernaught et on veut que le public puisse connaitre une nouvelle expérience à chaque fois. »

A la fin de ce voyage : planètes inconnues, galaxies lointaines, et dimension cachée de l’homme et de la machine, les Midnight Juggernaughts visitent un système solaire par jour, prenez la fusée en route et laisser vous flotter dans l’espace, vous apercevrez un délicat mélange d’ombre et de lumière par le hublot.

The Midnight Juggernaughts
Uncanny Valley (record makers)

www.midnightjuggernauts.com

soundcloud: midnightjuggernauts

twitter: juggernauts

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Jazz Atomique

Ce mois-ci, commémoration de la crise des missiles de Cuba, cela fait 50 ans (le 6 octobre 1962) que le monde a failli basculer dans la nuit atomique, pas cool…..

Curieusement (ou pas..) deux Jazzmen anticipent la crise un an avant qu’elle se produise. Précurseur du son et de l’histoire Charles Mingus enregistre « Don’t Let Them Drop The Atomic Bomb On Me » sur son album « Oh Yeah » en 1961. Au Piano et au chant sur ce morceau, il s’inspire du Gospel et des Blues plaintifs pour implorer la paix. Au même moment Freddie Hubbard dans « Ready For Freddie », alors qu’il n’a que 24 ans, donne sa réponse musicale à l’angoisse générale sur « crisis » : 11 minutes dans lesquels le jazz swing sur l’espoir de la réconciliation. Toujours en 1961 il reprend « crisis » dans un tempo plus rapide, avec les « Jazz messengers » (Art Blakey et Wayne Shorter) sur l’album « Mosaic ».

 

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Joey Bada$$

« Juste un gamin de la classe moyenne de Brooklyn« , voila ce que répond Joey Bada$$ lorsqu’on lui demande d’où il vient. Le flow de ce jeune rappeur de 17 ans nous envoi direct dans les cordes. Son premier album 1999 ainsi que son single Hardknock est porté par un son dépouillé, un couple basse batterie, presque trip hop, quelques riffs de claviers et des samples de voixDes ingrédients tout simples qui renvoient aux racines du genre: le désespoir urbain et une ambiance rude. Dans un style direct et affûté il balance des mots qui font mouches. Des textes sombres sur la condition sociale et l’état d’esprit d’une génération désabusée par les mensonges de notre société.Une maturité certaine et assurée, Joey et son crew « Pro Era » pourraient bientôt revendiquer le flambeau de la scène New Yorkaise.

Une autre mixtape « rejex » est sortit le 6 septembre, outtakes de 1999. Disponible ici :

http://badassjoey.tumblr.com/

http://theproera.com/

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Sinatra-Basie

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Quand « the voice » rencontre la « swing machine », deux géants de la musique populaire américaine : Franck Sinatra et Count Basie enregistrent en duo il y a 50 ans le 2 et 3 octobre 1962, l’album Sinatra-Basie an historic Musical First. Une collaboration qui sera suivie d’un autre disque en 1964 dirigé par Quincy Jones it might as well be swing, et d’un live Sinatra at the sands en 1966 pris dans la célèbre salle de Las Vegas. Deux icônes  deux univers, le swing renversant de Count Basie, et le blues profond de la voix de Franck Sinatra. Cette rencontre est un tournant unique dans la carrière des deux artistes. Pour Basie ce sera le début d’une période où sont groupe sera plus populaire que jamais. Et pour Sinatra, Basie sera synonyme de libération, lui offrant l’occasion d’exprimer la rythmique naturelle de son tour de chant. Propulser par le batteur Sonny Payne, Sinatra se balade à travers les chansons, rebondissant sur les beats, en incitant la batterie à jouer de plus en plus fort et à le devancer. Le groupe joue un rôle plus important que sur les autres disques de Sinatra, certainement à cause de la place des solos qui se font presque en « Battle », en contre point de l’orchestre comme s’est souvent le cas chez Count Basie. Une sélections des standards de la musique Jazz, composés par les ténors de la légendaire «Tin Pan Alley» George et Ira Gershwin, Joe Young, Harry Warren…. Mais aussi des titres cher à Sinatra comme « Learning the blues » ainsi qu’une des meilleurs versions de  « I won’t dance ». Un disque made in New York qui joue de tous les registres émotionnels !

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Gaslamp Killer

gaslamp killer1Attention Gaslamp Killer, sera au nouveau casino vendredi 7 septembre.

Il débarque et ses valises débordent de dubstep, musique orientale, funk, rock progressif ou l’électro psychédélique. Après de nombreuses participations avec son pote flying lotus il sort enfin son premier album : Breakthrought en septembre chez brainfeeder, sur lequel il invite…Gonjasufi bien sûr.

Alors rencart à minuit pour un DJ set digne des cérémonies transcendantales païennes et survoltées dont lui seul a le secret !

http://thegaslampkiller.com/

http://soundcloud.com/gaslampkiller

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Cabaret commando

Maja Ratkje et le trio de musicien Norvégien « Poing » ressortent des chansons de l’avand garde révolutionnaire du Berlin des années trente (Brecht, Hans Eisler, Weill). Sans être pro-coco je vous conseil de tendre une oreille vers leur album « Wach Auf ! » car c’est tout une partie de la culture chansonnière et un patrimoine historique à redécouvrir. Surtout que ces musiciens (Frode Haltli, accordion, Rolf-Erik Nystrøm, saxophones and Håkon Thelin, double bass) sont la crème de la scène jazz norvégienne, et qu’ils revisitent ces vielles chansons avec un vrai projet artistique de « dépoussiérage » « intelligent.


Maja Ratkje possède une voix puissante et c’est une performeuse/chanteuse extraordinaire qui redonne la violence et la gouaille à ces vieux textes oubliés. Elle est aussi très active du coté de la scène éléctro, engénieur du son ou jouant dans des groupes comme Spunk voici un extrait de ces expériences éléctrique sur soundcloud de l’ambiant à la musique vocale bruitiste :

A suivre donc. Le groupe sera le 2 septembre à 23h00 au parc de la villette dans le cadre du festival Jazz à la villette. Pour l’internaut perdu qui tombe sur cet article il ne lui reste que 30 min pour aller voir le concert !!

http://ratkje.no/

https://twitter.com/majaratkje

http://www.villette.com/fr/agenda/Jazz-a-la-villette-2012.htm

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« The Idler Wheel is wiser than the Driver of the Screw, and Whipping Cords will serve you more than Ropes will ever do. »

Voila , plusieurs mois sans écrire, j’ouvre avec un disque qui m’a suivi tout l’été :

2d3572d9« The Idler Wheel is wiser than the Driver of the Screw, and Whipping Cords will serve you more than Ropes will ever do. » Ouai c’est long comme titre, mais avec Fiona Apple on a l’habitude en 1999 son deuxième disque s’appelait  : When the Pawn Hits the Conflicts He Thinks Like a King / What He Knows Throws the Blows When He Goes to the Fight / And He’ll Win the Whole Thing ‘Fore He Enters the Ring / There’s No Body to Batter When Your Mind is Your Might / So When You Go Solo, You Hold Your Own Hand / And Remember That Depth is the Greatest of Heights / And if You Know Where You Stand, Then You Know Where to Land / And if You Fall It Won’t Matter, Cuz You’ll Know That You’re Right……On raccourci en « When the pawn » 🙂


Donc le petit dernier The Idler wheel  est sortit en Juin 2012; c’est son quatrième album. Enregistré en secret pendant 4 ans pour empêcher tout contrôle de sony-musique, voila du son qui sort des tripes ! Sa voix vient se briser sur les accords de son piano, jazzy, expériementale ou classique. Des mélodies dissonantes et des compositions qui nous font ressentir les démons intérieurs de la belle.  The Idler wheel  est un disque très agréable à écouter ,car bien que son univers soit dérangeant, Fiona Apple a trouver le ton juste pour ne pas tomber dans le pathos, et maintenir la cohérence de son projet musical. Un objet sonore originale qui avance sa différence  sans complexe !

 

http://www.fiona-apple.com/home/

http://soundcloud.com/fionaapple

http://www.facebook.com/fionaapple

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